La cuisine pour changer la vie. C’est le pari de Christine Merckelbagh, ex-cadre sup dans les assurances, qui, au milieu de la quarantaine, renonçant au confort d’un salaire « à cinq chiffres, « a eu le courage de dire stop » et de faire ce qui lui plaisait vraiment : une formation à l’école Ferrandi. Pas pour entamer une carrière de cheffe étoilée, mais plutôt pour mettre la main à la pâte sur le terrain du social et de l’insertion.
Depuis deux ans, avec Vincent Dautry, expert saucier passé par de prestigieuses maisons (Taillevent, Lasserre, le George-V), rencontré lors de sa formation, elle est la cheffe d’orchestre de Label Gamelle, une entreprise d’un genre singulier qui mise sur la « nourriture saine et savoureuse » pour concocter un modèle économique et solidaire aussi vertueux qu’enthousiasmant. Avec en guise de slogan cette évidence : « c’est pas parce qu’on est pauvre qu’on doit mal manger ».